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Y aura-t-il bientôt moins de TC ?

Les besoins des agriculteurs évoluent, leur accompagnement par les TC va devenir de plus en plus complexe.

Mise en place de la séparation conseil et vente phytos, baisse du nombre d’agriculteurs… Le nombre de TC, en particulier dans les entreprises ayant choisi de garder la distribution de phytos, va-t-il diminuer ? Des experts du secteur apportent des éléments de réponses.

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Avec la mise en place de la séparation conseil et vente phytos, les TC des coopératives et négoces ayant choisi la vente soit l’écrasante majorité ne sont plus autorisés à faire de préconisation phytos. Agrodistribution, dans le cadre d’un dossier sur la séparation à découvrir dans le numéro 315 de mars-avril, s’est penché sur l’avenir du métier, étude et témoignages à l’appui. Demain, le nombre de TC va-t-il diminuer ?

Portefeuilles réduits

Pour Raphaël Mignard, consultant au cabinet Arnage, au vu de la complexité croissante de l’accompagnement des agriculteurs, les portefeuilles des TC vont se réduire. « Un TC va devoir passer plus de temps par agriculteur, donc le nombre d’agriculteurs suivis va être moindre, ce qui va plutôt dans le sens d’une augmentation du nombre de TC. »

Une tendance qui pourrait aussi être contrebalancée par une population agricole en décroissance. « Je n’ai pas la réponse, résume Raphaël Mignard. Elle va dépendre de ces deux facteurs. Mais je pense que la période est à un renforcement du rôle du TC, qui va être plus stratégique qu’avant, car les attentes des producteurs évoluent. »

Évolution des compétences

Anne Keravel, chef de projet à la direction des études d’Ocapiat et en charge des observatoires des métiers du secteur alimentaire, a participé à l’étude de La Coopération agricole et de la Fédération du négoce agricole, réalisée en 2020, pour imaginer les métiers du futur dans les entreprises du secteur.

Elle estime qu’« avec la complexité de ce que l’on va demander aux agriculteurs, je ne vois pas comment on pourra faire avec moins de TC. Mais ils vont évoluer en termes de compétences. » L’étude, à découvrir dans notre dossier « Se réinventer après la séparation », évoque notamment une spécialisation des profils de TC.

Marion Coisne

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